Rebelote à la Chambre d’accusation ! Il va falloir attendre la décision de la Cour de cassation pour savoir si la Chambre criminelle va juger Ousmane Sonko, accusé de viols répétitifs et menaces de mort par Adji Sarr, l’ex-masseuse du salon Sweet Beauté. Les avocats du leader des «Patriotes», qui ont vu la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar déclarer irrecevable leur recours aux fins d’annuler l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation prise par le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, ont encore décidé de se pourvoir en cassation.
La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar déclare irrecevable le recours des avocats de M. Ousmane Sonko. Selon la juridiction, «il n’y a pas lieu de saisir le Conseil Constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité». Les conseils de Ousmane Sonko contestent cette décision de la Chambre d’accusation. Ils annoncent un pourvoi en cassation.
La Chambre d’accusation devait examiner l’appel en annulation de l’ordonnance de renvoi du leader du parti Pastef attrait devant la Chambre criminelle pour viols et menaces de mort. Ses avocats avaient introduit, le 14 février 2023, une exception d’inconstitutionnalité devant la Chambre d’accusation. Ils visent l’article 180 du Code de procédure pénale.
Le 17 janvier dernier, le Doyen des juges d’instruction avait renvoyé l’opposant Ousmane Sonko, accusé par l’ex-masseuse Adji Sarr, et la propriétaire du salon Sweet Beauté, Mme Ndèye Khady Ndiaye, devant la Chambre criminelle. Le premier pour «viol et menaces de mort», et la seconde pour «incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol».